Choc énergétique, un impact maîtrisé en 2022, des incertitudes pour 2023
Il n’aura échappé à personne que la question énergétique s’est durement imposée à tous ou presque. Les collectivités, les entreprises, les particuliers doivent parfois faire des choix difficiles afin de limiter l’impact de la forte hausse des prix de l’énergie. Cependant, nous ne sommes pas tous impactés de la même façon. En effet, les collectivités ont dû quitter les tarifs réglementés pour passer par des fournisseurs d’énergie. Et en fonction du fournisseur choisi, de la façon dont il achète l’énergie (plutôt sur le court terme, ou sur le long terme) l’impact sur la facture n’est pas le même. DES CHOIX BÉNÉFIQUES AUJOURD’HUI Ainsi, Dampmart s’en sort plutôt bien, nous avions choisi le SDESM, qui avait fait le choix de s’approvisionner globalement sur le long terme, garantissant ainsi une certaine stabilité des prix. La hausse des prix s’étale ainsi sur plusieurs mois, voire plusieurs années. La contrepartie, c’est que lorsque les prix baisseront, on gardera des prix plus élevés pendant plusieurs mois, plusieurs années. Prenons tout de même les bonnes nouvelles quand il y en a. De plus, hasard des méandres de l’administration, notre dossier gaz avait été perdu, et nous sommes donc restés sur le marché réglementé du gaz, ne subissant ainsi aucune hausse du coût du gaz. Nous aurons donc une hausse de 15 % du prix du gaz en février 2023, puis sans doute une autre hausse du prix du gaz lorsque nous sortirons des tarifs réglementés en juillet 2023. Nous sommes donc restés relativement à l’écart de cette tourmente en 2022, et nous resterons un peu protégés en 2023, car lorsque nous quitterons les tarifs réglementés l’hiver 2023 sera passé. CE N’EST PAS UNE RAISON POUR RESTER INACTIF, NOUS NE L’AVONS JAMAIS ÉTÉ ! Grossièrement, notre consommation d’énergie se répartit en trois grosses catégories. Un tiers pour l’éclairage public, un tiers pour le gaz, un tiers pour l’électricité de nos bâtiments. Pour l’éclairage public, nous avons commencé sa rénovation en 2010. La stratégie choisie est de baisser le niveau d’éclairage de 40 % à 50 % de 22h à 6h du matin, de couper en nuit profonde (23h à 5h du matin) là où c’est possible, de ne pas augmenter les flux lumineux (ou de les baisser en utilisant des lampes ayant une bonne optique dont tout le flux lumineux est dirigé vers le sol). Cette stratégie est maintenant en place sur 80 % de la ville, et nous en serons à 90 % dans les prochains mois. La consommation d’énergie est ainsi passée de 260 MWh en 2008 à 127 MWh en 2022. Cette année, nous avons remplacé 34 luminaires (sur les 400 points que compte la ville) par des luminaires LED. Nous avons décidé d’en remplacer 25 de plus avant la fin de l’année. La consommation d’éclairage public a ainsi baissé de 7 % par rapport à 2021 et la facture baisse de 10 % (en euros constants). Pour le gaz, nous y travaillons aussi depuis des années, nous isolons, rénovons, gérons au mieux l’énergie de nos bâtiments. La consommation de gaz est ainsi passée de 690 MWh en 2008 à 320 MWh en 2022. Entre-temps, nous avons un groupe scolaire en plus, les horaires d’occupation se sont élargis pour faire face à l’augmentation de notre population. L’année dernière, nous avons changé quatre grandes fenêtres (10 m² par fenêtre) à l’école blanchet, isolé le mur le la façade ouest du bâtiment donnant sur la rue Blanchet, mais aussi travaillé à une bonne gestion des ventilations de l’école. Nous avons aussi baissé les consignes de température d’un degré dès février 2022. La consommation a ainsi baissé de 15 % (l’hiver clément n’y est pas pour rien) sur l’ensemble de la ville et une facture gaz qui baisse de 17 % en euros constants pour s’établir à 27 000 €. Pour ce qui est de la consommation de nos bâtiments, il n’est pas simple d’agir. En dehors de Moisy et des Algécos de Gambetta qui sont chauffés électriquement, la consommation électrique est essentiellement une consommation d’usage (éclairage, eau chaude, informatique, auxiliaires de chauffage ventilation). NOTRE CONSOMMATION D’ÉNERGIE EN BAISSE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES Ainsi de 2008 à 2022, cette consommation est passée de 200 MWh à 172 MWh, n’oublions pas le groupe scolaire les Vallières qui est venu ajouter 35 MWh dans ce total. Nous avons décidé d’accélérer le passage à des éclairages LED dans nos écoles, mais aussi de cesser d’utiliser les Algécos de Gambetta en hiver. Ainsi la consommation est passée de 174 à 172 MWh. Ramenée à chaque habitant, la consommation d’énergie de la ville est passée de 330 kWh/hab à 180 kWh/hab. N’ARRÊTONS PAS NOS EFFORTS Comme nous venons de le voir, l’année 2022 se termine sur une baisse sensible de notre consommation d’énergie qui passe globalement de 1 200 MWh en 2008 à 620 MWh en 2022 (690 en 2021), une facture globale en baisse sensible d’environ 10 000 € cette année. Bien évidemment, nous poursuivrons nos efforts en 2023, les dis cussions sur les investissements à faire sont en cours. D’ores et déjà, nous avons acté le remplacement de 4 fenêtres supplémentaires à l’école Blanchet, nous avons baissé les consignes de température à 19° dans tous nos bâtiments, et nous poursuivons le remplacement des luminaires dans les écoles, les chaufferies ont été isolées. Une discussion peut être engagée sur l’utilité de garder tout ou partie des rues de Dampmart éclairées en nuit profonde (23h à 5h du matin). Nous y reviendrons. L’année 2023 s’ouvre devant nous. Elle peut nous réserver des surprises, nous restons vigilants et prêts à nous adapter à une brutale augmentation du prix des énergies…
Éclairage public, couper ou ne pas couper ?
Le débat est maintenant public, la forte augmentation du prix de l’énergie a poussé de nombreuses communes à couper l’éclairage public pendant une partie de la nuit. La contrainte n’est pas seulement économique, elle est aussi écologique, ainsi, la consommation d’énergie produit différents polluants, que ce soient des déchets nucléaires, des gaz à effet de serre ou des particules fines, suivant la façon dont est produite l’électricité. L’éclairage public perturbe aussi la faune et la flore, et crée une pollution dite lumineuse qui nous cache le ciel étoilé. Mais l’éclairage public, c’est aussi et surtout, un confort et une sécurité pour les piétons ! QU’EN EST-IL À DAMPMART ? Revenons un peu en arrière, car notre réflexion sur l’éclairage public a débuté en 2010 et nous avions déjà intégré l’ensemble de ces problèmes. La consommation d’énergie primaire dédiée à l’éclairage public représentait environ 50 % de notre consommation totale et 30 % du coût énergétique de la commune. L’installation était vielle, et les normes contraignantes concernant l’efficacité allaient nous imposer de remplacer 40 % de nos luminaires. Nous avons alors pris plusieurs décisions : Le choix du type de luminaire s’est alors porté sur des luminaires de type Philips Sélénium à la technologie Sodium haute pression (lumière orangée) plutôt que des luminaires LED. En effet les luminaires LED, bien qu’ayant une consommation un peu plus faible, n’étaient pas à un niveau de fiabilité suffisant et surtout, coûtaient 3 fois plus cher. Nous avons équipé des armoires d’éclairage public de réducteurs de puissance. La partie Est de Dampmart a globalement été rénovée. Nous avons complété ce dispositif en coupant de 23h à 5h du matin là où nous pouvions le faire, c’est-à-dire aux bords de Marne (7 luminaires), en sortie de Dampmart par la rue Clément Brevard (7 luminaires), sur la place du général Leclerc (5 luminaires), sur le parking Blanchet (4 luminaires). Le parking des Vallières et celui de Gambetta sont coupés lorsque les bâtiments sont inoccupés. D’autres doivent suivre, en fonction de la rénovation de la rue dans le clos-richard (5 luminaires). ET ENSUITE, ON COUPE OU ON NE COUPE PAS ? Le gain apporté par le système actuel (réduction de puissance en nuit profonde de 22h à 6h du matin, et coupure de 23h à 5h du matin sur une petite partie de la ville est de 35 %. Quel serait le gain apporté par une coupure totale de l’éclairage public ? Il ne paraît pas possible de couper de 23h à 5h du matin, mais plutôt de minuit à 5h du matin. Dans ce cas, l’économie réalisé serait de 45 %. Globalement, cela représente moins de 2 000 € par an d’économie sur notre facture annuelle de 20 000 €, c’est certes mieux que la réduction de puissance, mais le faible gain ne semble pas justifier une coupure totale de l’éclairage public. À cela, il faut ajouter que l’allumage/extinction fatigue les luminaires et réduit la durée de vie des lampes. Au final, dans les conditions actuelles, il n’est donc pas envisagé de couper l’éclairage public sur l’ensemble de la ville, mais le débat reste ouvert. Le prix de l’énergie et l’acceptabilité d’une telle mesure sont deux éléments qui pèsent très lourdement au sein du débat. Régulièrement, nous sommes contactés par des Dampmartois qui manifestent leur agacement face à une coupure de l’éclairage public là où c’est fait, et d’autres qui nous demandent de couper toute la ville… 2023 qui s’ouvre devant nous peut nous contraindre à revoir rapidement notre positionnement, les incertitudes sur le prix de l’électricité ne sont pas levées…
Budget 2021, prévisions 2022
Les comptes ont été nettement moins impactés qu’en 2020, les écoles et centres périscolaires étant restés ouverts. Dans la continuité des années précédentes, les élus et les agents municipaux ont travaillé sur la maitrise des dépenses. L’excédent de fonctionnement réalisé a été de 488 419 €, représentant, après remboursement des emprunts pour 174 325 €, une capacité nette d’investissement de 314 094 €. INVESTISSEMENTS ET LEUR FINANCEMENT Les projets budgétés ont été retardés du fait de la pandémie et les dépenses d’investissements 2021 ont totalisé 591 591 € hors emprunt et sont essentiellement constituées des travaux suivants : Les recettes d’investissement nettes (hors opérations de transfert entre sections) ont été de 953 429 €. Elles sont constituées de la cession de la maison rue du Chemin de fer (acquise pour mener à bien l’aménagement du parking de la future maison de santé), et du dernier terrain de la ZAC des Cordonniers, du FCTVA, de subventions, de la 2ème tranche du PUP rue Colas, de la 1ère tranche du PUP concernant la ferme du chapitre. La commune de Dampmart n’a souscrit aucun emprunt en 2021. Ainsi, compte tenu de réserves de 1 422 638 € à fin 2020, de l’excédent net de fonctionnement de 314 095 € et d’un excédent d’investissement de 361 837 €, notre fonds de roulement à fin 2021 était de 2 098 570 €. FONCTIONNEMENT Les charges sont budgétées pour un montant de 2 510 382 €, globalement stables par rapport au budget 2021, suivant les caractéristiques : Les recettes de fonctionnement sont budgétées pour 2 714 856 €, en hausse de 0.6 %. En matière d’investissement, l’année 2022 sera une année de transition dans l’attente du dénouement de l’opération de la rue de Bourdin. Le budget prévoit des investissements pour un montant de 717 664 € dont les principaux : Les recettes d’investissements budgétées s’élèvent à 300 554 € constituées comme suit : Par mesure de prudence, l’opération de la rue de Bourdin, qui devrait être dénouée en 2022 n’a pas été budgétée.En matière d’endettement, la municipalité de Dampmart n’a budgété aucun nouvel emprunt en 2022. FISCALITÉ Dans un contexte de suppression de la taxe d’habitation, de perte de levier financier pour les communes et de grande incertitude quant à l’inflation, les décisions d’augmentation suivantes ont été prises en 2022 concernant la taxe sur le foncier bâti et non bâti. Nous précisions que la réforme du financement des communes prévoit le transfert de la part départementale de 18% aux communes à laquelle s’ajoute une compensation en cas de non équivalence des anciennes recettes de taxe d’habitation sur la base du taux de 2017. Les 20% des ménages n’ayant jusqu’à présent été concernés que par la baisse de la taxe d’habitation d’un tiers en 2021, verront leur taxe réduite d’un nouveau tiers en 2022.